Entrata dei francesi a Venezia e asportazione dei Cavalli dalla Basilica di San Marco - 1797

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Entrata dei francesi a Venezia e asportazione dei Cavalli dalla Basilica di San Marco | Floreal, Anno 5 (maggio 1797) - Incisione di Jean Duplessi-Bertaux (1747-1819) (acquatinta) | Fonte: meisterdrucke.it/stampe-d-arte

La presenza dei cavalli di Venezia a Parigi dal 1798 al 1815

Bonaparte qui s'empare de Venise à la suite de la première campagne d'Italie cède la plupart des possessions de l'ancienne République à l'Autriche, par le traité de Campoformio (17 octobre 1797). Avant d'évacuer Venise, les Français procèdent à l'enlèvement des chevaux de Saint-Marc pour les faire transporter à Paris. Avec une vingtaine de toiles de maîtres et 241 manuscrits grecs et latins déjà saisis en octobre, ils doivent y figurer comme "monuments des sciences et des arts".

I cavalli di San Marco
Il gruppo scultoreo dei Cavalli di San MarcoFonte: histoire-image.org/galerie-principale | upload.wikimedia.org/wikipedia
 

«Ils sont enfin sur une terre libre»: la Grande Nation

Les lourds chevaux (900 kg chacun), hauts de 2,33 m et longs de 2,53 m, sont descendus du portique de la basilique en présence de la foule des Vénitiens et de l'armée d'Italie. Mais le dessin de A. C. Vernet gravé par J. Duplessi-Bertaux ne montre pas les vives réactions d'opposition que l'enlèvement du 13 décembre 1797 suscita parmi les Vénitiens.

A l'époque, le transport des charges lourdes se fait par eau. Sous la responsabilité de la Marine, les chevaux sont envoyés par mer à Ancône. Ils en repartent sur une frégate, le 5 mars 1798 et arrivent à Toulon le 6 avril. Un rapport rédigé alors sur l'état des chevaux "corinthiens" - on les croyait originaires de Corinthe - les révèle en bon état, malgré quelques réparations à prévoir aux jambes. Chargés sur deux bateaux à Arles, les chevaux remontent à Paris par le Rhône, la Saône, le canal du Centre, la Loire, les canaux de Briare et du Loing, puis la Seine, pour rejoindre les autres œuvres envoyées d'Italie. Le convoi n'ayant atteint Paris que le 17 juillet, soit après les festivités du 14 juillet, la réception des objets d'art et de sciences d'Italie fait l'essentiel du programme de la fête de la Liberté de l'an VI, les 9 et 10 thermidor. Les commissaires aux Sciences et aux Arts de Venise ont assuré l'acheminement dans les plus brefs délais pour l'époque: trois mois d'Arles à Paris.

De toutes les grandes fêtes de la Révolution, l'Entrée triomphale des objets de sciences et d'art recueillis en Italie, où s'intercalent des œuvres musicales, est sans conteste la plus originale: les honneurs du triomphe sont accordés non à un homme, mais aux productions de l'esprit humain et à l'histoire naturelle. Le programme de la fête au Champ-de-Mars place les chevaux en tête des "Monuments de la sculpture antique". La relation très colorée de Wilhelm von Humboldt en retrace l'impression sur le spectateur de l'époque.
Des inscriptions les précèdent dans le cortège: "La Grèce les céda, Rome les a perdus / Leur sort changea deux fois, il ne changera plus" et "Ils sont enfin sur une terre libre". Ce dernier slogan, de portée générale dans l'esprit de l'époque, avait aussi un sens dans la théorie du défenseur du néoclassicisme, J. J. Winckelmann: l'œuvre d'art, création libre, ne peut s'épanouir qu'en terre de liberté.
Pendant dix-sept ans les chevaux restent à Paris. D'abord entreposés aux Invalides, ils sont ensuite disposés sur quatre piliers de la grille qui entoure la cour des Tuileries. En 1808, ils viennent couronner l'arc de triomphe du Carrousel édifié à la gloire des armées napoléoniennes par Percier et Fontaine. La peinture de Bellangé montre l'arc de triomphe tel qu'il se présentait, à l'entrée de la cour du palais des Tuileries; le quadrige attaché à un char domine de sa splendeur le cadre grandiose des revues militaires de l'Empire.
La présence des chevaux à Paris sous l'Empire suscite bien d'autres représentations : du frontispice de la Description de l'Egypte où Napoléon-Apollon mène le quadrige au vase étrusque à rouleaux d'Antoine Bérenger, où les grands chevaux dorés, dotés de crinières noires, tirent symboliquement le char de Laocoon.
Restitués en 1815, à la chute de l'Empire, les chevaux reprennent leur place à Venise, sur le portique de Saint-Marc. Pour les remplacer sur l'arc de triomphe du Carrousel, Charles X confie au sculpteur Bosio la réalisation d'un nouveau quadrige.

 
Tratto da: Luce-Marie Albigès, Présence des chevaux de Venise à Paris, de 1798 à 1815, «Histoire par l'image» (en ligne)
Url: histoire-image.org/etudes, consultato il 21 giugno 2020
 

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I cavalli di San Marco | Per saperne di più

  • Vittorio Galliazzo, I cavalli di San Marco: Una quadriga greca o romana? | ddd.uab.cat/pub/faventia
  • Federica Campanelli, I cavalli di San Marco. Quadriga Domini, «Instoria.it», n. 100 - Aprile 2016 (XXXI) | instoria.it
  • I cavalli di San Marco | it.wikipedia.org